Lead by Example

Faire du travail de qualité est placé au cœur de notre association.

Pour ce fait, nous avons compris très tôt qu’il ne pourrait pas y avoir de qualité si une association française désireuse d’entreprendre des actions à l’étranger se maintenait à 4000 km de distance : il fallait nous rendre sur place et analyser le besoin!!!

Le but du voyage était d’une part de s’assurer que l’argent récolté serait dépensé à bon escient, mais également de nous permettre d’aller à la rencontre des parents, des enfants, des professeurs, des directeurs d’écoles afin d’échanger et de les responsabiliser.

Premières analyses et choix des écoles, des bénévoles

Sur un plan plus personnel, faire le travail sur place nous permettrait de voir la situation du village concernant la scolarisation ainsi que l’impact réel du projet sur le terrain, et il nous semblait également important de chercher à passer du temps avec ces enfants, afin de voir leur développement au quotidien, de comprendre leur mode de vie et d’essayer de leur transmettre au mieux les valeurs de notre association et ainsi de faire en sorte qu’ils puissent être les prochains ambassadeurs de notre action dans le futur.

Notre voyage démarra le 29 juillet 2012 et s’acheva le 10 aout 2012.
Il fut malheureusement marqué le jour de mon arrivée par le décès de ma jeune cousine, ce qui a compliqué la mise en place du projet et m’ immobilisa deux jours.
Pour le démarrage de notre action, nous avons pris en compte le recensement établi au préalable quelque mois avant notre arrivée. Ensuite, nous sommes partis visiter dans les deux jours qui ont suivi, les différentes écoles de la région, ceci afin de s’assurer de leur sérieux. Il nous fallait vérifier leurs infrastructures (un vent ou des dégâts pouvant rapidement mettre en danger un enfant), le niveau des professeurs, évaluer la distance entre les écoles et les habitants…

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Deux écoles furent retenues selon les meilleurs critères allant dans l’intérêt et la sécurité des enfants. Les écoles étant majoritairement payantes en Haïti, nous nous sommes assurés de bien expliquer notre démarche aux différents directeurs d’écoles qui n’étaient pas choisis, afin que des éventuelles jalousies ne puissent être suscitées par le manque à gagner et ne pas créer une concurrence supplémentaire.

Durant trois jours, nous avons visité les enfants dans leur famille, une période riche en émotion mais très physique du fait de la distance avec des montagnes ou des fleuves à traverser et qui ne nous permettaient pas d’être véhiculé. Les déplacements ont donc été à pied ou à moto, selon le trajet.

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Une fois ce travail effectué nous nous sommes réunis entre les membres de l’association et nous avons désigné deux personnes; un jeune homme et une femme d’une quarantaine d’années, qui est elle même professeur d’école, qui se porteraient volontaires afin de faire le relai entre nous en France et notre action en Haïti. Ainsi, ils iraient régulièrement, (une fois par semaine) dans les écoles afin d’échanger avec les professeurs pour savoir comment les enfants travaillent, leur investissements, leur comportements…
L’association les dédommagerait des frais de transports ou de taxi. Les deux membres s’engagent à effectuer un reporting par mail ou par téléphone.

Recensement et inscriptions des enfants

Suite a cette réunion notre choix s’est arrêté sur la scolarisation d’enfants dans une tranche d’âge allant de 5 à 12 ans (les enfants trop âgés ou trop jeunes ont du malheureusement être écartés), soit 41 élèves possibles sur un recensement de 150 enfants. Les parents de ces 41 enfants ont alors tous été convoqués afin de procéder aux inscriptions, ceci en présence des directeurs d’écoles afin qu’ils puissent savoir quels jeunes allaient être aidés. Une poignée d’enfants ont également été rajoutés aux inscriptions avec des fonds propres venant directement des membres de l’association.

Nous ne voulions pas faire de l’assistanat et nous avons de ce fait décidé de la signature d’une charte de bonne conduite par chaque parent, ceux ci s’engageant à envoyer leur enfant à l’école, et à faire en sorte qu’il y travaillent, qu’ils aient une bonne conduite et qu’ils véhiculent une bonne image. Dans le cas contraire ou un enfant irait jusqu’à semer le trouble, il recevrait un premier avertissement et puis perdre son inscription sur l’année suivante au bout du troisième avertissement.

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Une fois les inscriptions finalisées, une centaine d’autres parents sont alors venus nous demander notre aide mais la scolarisation de ces 41 enfants était malheureusement notre limite du possible et il nous a fallu leur expliquer que nous faisons le maximum afin de scolariser d’avantage d’enfants.

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Certains voyages changent la vision que l’on à de la vie, nous sommes revenus avec des souvenirs poignants et inoubliables, à l’image de ce père de famille qui m’a dit ne pas réussir à dormir depuis trois mois car il n’arrivait pas à savoir comment faire pour scolariser son enfant. Il a fondu en larmes devant moi et ces larmes ont renforcé non seulement ma motivation mais ma détermination.

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